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Visite, au Musée du Louvre, au fil des semaines, salle par salle, du Département des Antiquités égyptiennes.Mais aussi articles concernant l'égyptologie en Belgique.Mais aussi la littérature égyptienne antique.Et enfin certains de mes coups de coeur à découvrir dans la rubrique "RichArt" ...

IL FUT MON PROFESSEUR À L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE ...

     

 

     Non, ce n'est pas mort que tu t'en es allé, c'est vivant que tu es parti.

 

 

Textes des Pyramides, 213, § 134 a

 

 

 

IL FUT MON PROFESSEUR À L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE ...

 

 

     Bien triste nouvelle que celle apprise en cours de soirée : le Professeur Michel MALAISE est décédé ce 25 janvier 2016. Il avait eu 72 ans le 30 novembre dernier.

 

    Triste pour sa famille en tout premier lieu, à laquelle j'adresse mes condoléances les plus respectueuses ; triste aussi en particulier pour tous ceux qui eurent l'heur de recevoir son Enseignement ; triste enfin pour le monde égyptologique en général.

 

     Nommé Professeur à la Faculté de Philosophie et Lettres de l'Université de Liège en 1979, Michel Malaise succède alors à Baudouin van de Walle, disciple et lui même successeur à la chaire d'égyptologie de Jean Capart, Conservateur aux Musées royaux d'Art et d'Histoire (M.R.A.H.) de Bruxelles pour lequel elle avait été créée en 1902.

 

    Après une carrière égyptologique bibliographiquement prolifique, le Professeur Malaise prit sa retraite le 1er janvier 2004.

 

     Au plan des publications scientifiques, je me dois évidemment d'épingler dans un premier temps la Grammaire raisonnée de l'égyptien classique qu'il mit au point avec Jean Winand, Doyen de la Faculté de Philosophie et Lettres de l'U.Lg., ouvrage qui constitue indéniablement un outil majeur pour tous ceux qui s'adonnent au déchiffrement de la langue hiéroglyphique égyptienne et, dans un second temps, de mettre l'accent sur les nombreuses contributions qui furent siennes pour faire connaître le développement des cultes isiaques dans le bassin de la Méditerrannée antique.

 

     Permettez-moi, amis visiteurs, de clore ce très modeste hommage par une note toute personnelle aux fins d'indiquer combien, pendant sa retraite, il eut à coeur de répondre à quelques courriels que je lui adressai avec une extrême gentillesse toujours assortie de mots d'encouragement vis-à-vis de mon blog sur lequel il portait un regard bienveillant et dans lequel il me souhaitait de "persévérer et d'y trouver beaucoup de plaisir".

 

    Non, ce n'est pas mort que vous vous en êtes allé, Monsieur le Professeur, c'est toujours bien vivant dans mon esprit ...

 

 

    (Un merci appuyé au Professeur Jean Winand qui avec beaucoup de sympathie m'a autorisé à lui emprunter le cliché ci-dessus, publié dans "Michel Malaise. Une bio-bibliographie", Acta Orientalia Belgica XVIII, La langue dans tous ses étatsMichel Malaise in honorem, édités par C. Cannuyer, Bruxelles/Liège/Louvain-la-Neuve, 2005, p. VII.)

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A
Certes, c'est avec retard que j'apprends le décès du professeur Michel Malaise dont je fus aussi un étudiant durant les années 70. J'en regarde un souvenir ému: celui d'un enseignant exigeant mais juste. La rigueur était sa marque de fabrique. Je n'ai pas de formation en égyptologie mais ses cours d'archéologie et d'art égyptien m'ont marqué (en particulier un cours de licence sur l'art amarnien). Comme quoi on peut choisir une autre spécialisation mais rester marqué par certains professeurs; Michel Malaise tout comme Léon Lacroix fut de ceux-là.
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R
Merci à vous pour votre respectueuse appréciation du Professeur Malaise qui, même si elle intervient ici deux ans après son décès, participe de cet aspect de la "philosophie" égyptienne qui voulait que ne fût-ce que citer le nom d'une personne lui permettait de rester à jamais vivant dans le cœur des hommes ...
C
Merci pour ce bel hommage rendu à mon mari .Il aimait beaucoup ses étudiants !
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R
Oh !! Après Madame Micheline Koch-Chamberlain, vous Madame Malaise, sur mon blog : c'est un grand honneur pour moi qui eus l'heur d'assister aux cours de votre époux, le mercredi après-midi et le vendredi pendant quelque cinq années, alors qu'âgé déjà de 40 ans à cette époque-là, j'enseignais l'Histoire à l'École polytechnique de Verviers ...
M
Hommage merveilleux et amplement mérité. Michel , passionné de l'Egypte , a mis son talent , son courage et ses connaissances au service de son amour pour l'Egypte. Il fut un camarade d'une gentillesse et d'une modestie , comme celles qui sont l'apanage des "tout grands".<br /> Il est parti beaucoup trop tôt mais il reste dans nos coeurs.J'adresse une pensée à son épouse qui fut son pilier , son refuge et la maman de ses enfants . derrière tout grand homme se cache une femme. Christiane fut celle - là.<br /> <br /> <br /> Micheline Koch-Chamberlan.
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R
Merci à vous, Madame, d'avoir tenu à déposer ici, après mon bien modeste article, le très bel et sensible hommage rendu à votre ami, le Professeur Michel Malaise. <br /> De votre propos, et notamment des mots adressés à son épouse, sourd incontestablement une délicatesse qui ne peut qu'être le fruit d'une relation frappée au coin de réels sentiments d'amitié.<br /> <br /> Respectueusement,<br /> Richard Lejeune
C
Je comprends cette tristesse de perdre une personne qui a contribué à faire naître une passion dans notre vie. Mais par cette passion, la personne reste vivante dans nos souvenirs et notre cœur. Je te présente mes condoléances sincères et amicales.
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R
Merci Christiana.
C
L'émotion, à travers vos mots, est hautement palpable Richard. Vos pensées accompagnent sa famille en cette épreuve avec une tendresse mêlée d'un immense respect. Outre un esprit brillant, un guide, un professeur, ce monsieur demeurera en d'autres contrées ce qu'il a été. Vous portez son souvenir dans votre coeur et votre esprit et je suis convaincue que rien ne pourra altérer cela. En regardant sa photo, je suis émue. Je me souviens des moments où vous nous parliez de lui. Qu'il repose en paix... Amicalement... Cendrine
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R
Merci Cendrine.
F
Seule et faible consolation peut être quand un "être cher" nous quitte. C'est son corps qui n'est plus là, son esprit reste vivant en nous si nous continuons d'en parler.<br /> Et vous le faites avec amour et respect, c'est très touchant.
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R
Merci Françoise
A
C'est toujours très triste de voir partir une personne à qui l'on doit une partie de soi-même. <br /> Comme tu le dis, en pensée celui-ci est encore vivant, et t'accompagne toujours un peu.<br /> Quelle chance avons-nous de posséder cette mémoire...
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R
J'ai lu un jour, chez Senghor, je crois, - mais cela n'a pas vraiment d'importance ! -, cette belle vérité : "Quand un homme meurt, c'est comme une bibliothèque qui disparaît" ...
C
Je me souviens que vous nous aviez parlé de lui plusieurs fois. Cet hommage lui aurait plu - ou plutôt lui plaira, puisqu'il est toujours vivant. Dans ses livres, et dans la mémoire de ceux qui l'ont connu.
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R
Merci Carole.