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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 00:00


     " La plus noble conquête que l'homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats ; aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l'affronte ; il se fait au bruit des armes, il l'aime, il le cherche et s'anime de la même ardeur : il partage aussi ses plaisirs ; à la chasse, aux tournois, à la course, il brille, il étincelle. Mais docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu ; il sait réprimer ses mouvements. Non seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs et, obéissant toujours aux impressions qu'il en reçoit, il se précipite, se modère ou s'arrête : c'est une créature qui renonce à son être pour n'exister que par la volonté d'un autre, qui sait même la prévenir ; qui par la promptitude et la précision de ses mouvements, l'exprime et l'exécute ; qui sent autant qu'on le désire, et se rend autant qu'on veut ; qui, se livrant sans réserve, ne se refuse à rien, sert de toutes ses forces, s'excède, et même meurt pour obéir. "

 

     C'est en ces termes que le naturaliste français Georges-Louis Leclerc, que la littérature a retenu sous le nom de comte de BUFFON (1707-1788), évoque le cheval, au quatrième tome de son Histoire naturelle.

     Assuré qu'il n'avait jamais eu vent de la campagne de Ramsès II contre les Hittites, à Qadesh, au XIIème siècle avant notre ère, - Buffon est décédé à l'aube de la Révolution française, à l'aube donc de la Campagne d'Egypte menée par Bonaparte, à l'aube enfin des géniales découvertes de Jean-François Champollion permettant, par le déchiffrement des hiéroglyphes, de pénétrer plus avant dans les récits égyptiens -, je pense que cet écrivain ne ferait en rien mentir les relations de la célèbre bataille antique dont on peut encore trouver, de nos jours, des représentations gravées à même les parois intérieures du spéos d'Abou Simbel, ou de l'un quelconque autre temple ramesside, à Karnak ou ailleurs.




(Je profite de l'occasion pour, ici et maintenant, chaleureusement remercier Madame Colette Faivre qui m'a généreusement accordé l'autorisation de publier son cliché d'une scène représentant Ramsès II sur son char de guerre, à la bataille de Qadesh, en l'an 5 du règne, gravée en relief dans le creux sur un des pylônes du Ramesseum, son "Château de Millions d'Années" situé au nord-ouest des colosses de Memnon).

     Il n'est aussi que de regarder à présent devant nous, dans cette première  vitrine  de la salle 5 du Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre dans laquelle, depuis le 13 octobre dernier, nous détaillons les ostraca figurés provenant du site de Deir el-Medineh, pour nous convaincre que les termes mêmes de Buffon pour caractériser le cheval ne sont en rien de vains mots :  fier, fougueux, certes il semble l'être aussi sur les fragments de calcaire peint qu'avec l'ensemble de la petite collection je vous présenterai plus en détail mardi prochain ...

      Car aujourd'hui, ami lecteur, c'est à des considérations historiques plus générales que je voudrais consacrer notre premier entretien après le congé de Toussaint.

     A l'article "cheval" de ce plus qu'intéressant "Dictionnaire de la civilisation égyptienne" qu'il a cosigné voici exactement un demi-siècle avec deux autres égyptologues français comme lui, Jean Yoyotte, très récemment disparu, met à mal l'ancienne idée reçue que c'étaient les Hyksos, peuples guerriers d'origine asiatique, qui avaient fait connaître cet animal aux Egyptiens en envahissant et en s'emparant du nord du territoire avec leur charrerie, au XVIIIème siècle avant notre ère.

     Rien ne permet en fait d'avérer cette théorie pourtant ressassée par la majorité des  savants : car pour le Professeur Yoyotte, c'est en tant que fantassins que ces envahisseurs étrangers pénétrèrent dans la région du Delta. Et ce ne serait en réalité qu'un peu plus tard, soit vers 1600 avant notre ère, c'est-à-dire à l'extrême fin et non au début de la domination hyksos en Egypte que, via la Palestine, les Aryens qui déjà l'avaient utilisé dans tout le Proche-Orient, auraient amené le cheval jusqu'aux rives du Nil.

     Quoiqu'il en soit des hypothèses des uns et des autres quant à son origine, il est indéniable qu'étant arrivé dans le paysage égyptien quasiment au début du Nouvel Empire, soit approximativement 1500 années après la naissance de la civilisation, l'animal n'eut jamais de représentation associée à un dieu quelconque, comme Sobek ou Thoueris, par exemple, que nous avions rencontré dans la deuxième vitrine de la salle 3, rappelez-vous, en juin 2008 ; ou bien d'autres que nous découvrirons plus tard ...

     Pas de cheval, donc, dans l'imposante liste des animaux divinisés  par les Egyptiens! Pas plus d'ailleurs, comme je l'ai déjà précisé dans une réponse fournie en septembre dernier à un commentaire posté sous forme de questionnement que mon ami Jean-Claude avait laissé à propos d'un article consacré à l'élevage en général, n'en rencontrerons-nous dans la décoration des chapelles funéraires des mastabas de l'Ancien Empire ni dans celle des tombes et des temples du Moyen Empire. Et  a fortiori, truisme s'il en est, pas de trace de sa présence dans le corpus hiéroglyphique reprenant les mammifères (section E de la liste de Gardiner) mis en place à l'aube de la civilisation pharaonique : il n'y figurera en E 6
qu'à partir de l'extrême fin de la Deuxième Période intermédiaire, cabré, tête droite et jambes postérieures rejetées loin en arrière comme il sera conventionnellement le plus souvent représenté par la suite.
(D'autres hiéroglyphes de cette même liste, E 6A - B - C ..., le proposent également dans d'autres positions.)

     Et puisque j'évoque l'écriture égyptienne, permettez-moi  à présent quelques indications sémantiques et lexicographiques.

     C'est le terme sesemet qui, dans les textes de la XVIIIème dynastie, fut le plus souvent utilisé pour le désigner. C'est celui que vous retrouverez, par exemple, ici même au Louvre, dans la deuxième partie de l'immense salle 12, consacrée au temple, immédiatement à gauche en entrant, le long d'une fenêtre donnant sur la Cour Carrée, sur certains des imposants fragments de ce que les égyptologues sont convenus d'appeler le "Mur des Annales", provenant du temple d'Amon-Rê, à Karnak




     Vous m'autoriserez aujourd'hui j'espère, ami lecteur, de n'envisager ces fragments qu'au seul niveau d'un aspect du vocabulaire, préférant réserver à une intervention que je vous propose de faire le mardi 24 novembre prochain, l'évocation détaillée de leur histoire.

     C'est à un égyptologue et philologue allemand, Kurt Sethe (1869-1934)  que nous devons la publication intégrale du texte des Annales dans un recueil fondamental portant le titre générique de "Urkünden des Ägyptischen Altertums".

     Dans le cliché de la page 704 (troisième cahier de la quatrième partie, "Urkunden der 18. Dynastie") qui concerne le début de la colonne 31 gravée sur les blocs du Louvre, que je vous propose ci-après, il est fait état de la neuvième campagne du roi Thoutmosis III au Proche-Orient, en l'an 34 de son règne.


      
      On peut y lire, aux sixième et septième lignes,



la quantité de chevaux (40 - chaque "U renversé" équivaut à  une dizaine) et de chars plaqués d'or et d'argent (15) reçus en tant que butin de guerre. Et précédant le déterminatif du cheval dessiné juste avant le nombre 40 (première ligne ci-dessus), vous avez deux fois le signe hiéroglyphique qui correspond à notre S,  ensuite le hibou pour notre M et, au-dessus du cheval, la galette de pain qui  se prononce T. D'où la lecture  du terme égyptien que je signalais pour désigner l'équidé : sesemet.

      Permettez-moi d'ajouter encore, pour essayer d'être le plus complet possible, qu'à partir de la XIXème dynastie, le terme égyptien "heter" qui, précédemment désignait les boeufs attelés pour labourer un terrain, fut employé pour caractériser la paire de chevaux d'un char royal. Cela peut se comprendre par le fait qu'étymologiquement il signifiait "attacher", "lier ensemble" : ce qu'étaient en définitive les bovins travaillant aux champs.

     Pour la toute petite histoire, c'est le même terme qui servit aussi dans la langue égyptienne pour désigner les jumeaux, ainsi que les deux battants d'une porte. Seul, évidemment, le déterminatif que le scribe ajoutait  à la fin du mot permettait de comprendre dans quelle catégorie sémantique il fallait situer le substantif. 

     Revenons pour l'heure, après cette petite digression lexicologique, à la représentation de chevaux dans l'art égyptien : vous aurez d'évidence compris, ami lecteur, qu'il
faut attendre l'extrême fin de la Deuxième Période intermédiaire, et surtout le Nouvel Empire pour les voir  figurer dans des scènes gravées ou peintes faisant notamment allusion aux tributs respectueusement offerts aux souverains égyptiens par des Asiatiques, des Syriens entre autres, comme nous venons de l'apprendre avec les massifs fragments du Mur des Annales de Thoutmosis III ; mais aussi, essentiellement aux époques amarnienne et ramesside, dans des représentations de chars royaux, qu'ils soient de parade, comme celui qui, dans la tombe de Meryrê, transporte Akhenaton et Nefertiti

 

ou de chasse, emmenés par une paire de pur-sang, comme ci-dessous, cette scène d'un fonctionnaire royal,
Ouserhat, s'adonnant à ce "sport", reproduite dans sa tombe (TT 56), à Gournah.



(Les clichés ci-dessus proviennent d'excellentes études réalisées par Thierry Benderitter sur, notamment, ces deux tombes et publiées chacune dans un splendide "reportage" que je vous conseille vivement d'aller visionner chez OsirisNet. Merci encore à Thierry de m'avoir permis d'importer ici ses documents photographiques personnels.)

   
     Bien qu'entré tardivement dans la civilisation des rives du Nil, le cheval acquit donc très vite ses lettres de noblesse : en effet, jamais considéré en tant que bête de somme destinée à travailler la terre, grâce à sa rareté, il  fut dès le départ réservé à une élite : souverains, nobles et autres hauts personnages de l'Etat.

     Jamais non plus, dans cette perspective, il ne fut monté par eux. Je dois toutefois à la vérité d'ajouter qu'à partir de l'époque thoutmoside, l'animal sera chevauché directement : mais par les éclaireurs de l'armée royale uniquement.

    Les souverains utilisèrent donc l'image de leur fringant attelage comme un attribut nouveau à ajouter aux représentations pourtant déjà nombreuses d'affirmation de leur puissance.  A ce propos, les égyptologues s'accordent à reconnaître sur un petit scarabée en jaspe vert de l'époque de Thoutmosis Ier, (1, 53 cm de long pour 1, 12 de large et 0, 75 d'épaisseur), actuellement conservé au British Museum de Londres (BM 17774), la plus ancienne figuration connue d'un roi sur son char :




      Animal de prestige, donc, animal rare aussi, je viens de le faire remarquer, le cheval fut adulé par les souverains égyptiens : empanaché, orné et caparaçonné de riches étoffes brodées, il symbolisait leur richesse, leur puissance politique, mais aussi à n'en point douter, leur bravoure.

     Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ci-dessous l'un des superbes éventails en or, surmonté jadis de plumes d'autruche, mis au jour,
au début du XXème siècle, dans la tombe de Toutankhamon par Howard Carter. Actuellement au premier étage du Musée du Caire, j'eus la chance de l'admirer à une  très belle exposition  organisée à Bonn, en avril 2005 : Tutanchamun - Das goldene Jenseits




      On y retrouve le jeune souverain débout, guidant son char de chasse les rênes autour des reins,  accompagné de son lévrier et d'une flèche essayant d'atteindre une des autruches qui s'enfuient devant lui : remarquez la magnificence de la parure des deux pur-sang, panache au vent compris ...

     Certes, les puristes soutiendront, à raison, qu'avec les jambes antérieures ainsi fièrement lancées vers les bêtes effarouchées et les sabots des jambes postérieures seuls en contact avec le sol, les deux chevaux défient toute loi d'équilibre.

     D'aucuns ajouteront, avec la même indiscutable logique, qu'une composition donnant à voir un roi  debout, seul dans son char mené au grand galop, rênes nouées à la taille et maniant son arc ne peut aucunement rendre une réalité d'action.
Mais peu me chaut : j'ai assez insisté sur mon blog - et aurai encore souvent l'occasion de le répéter - qu'il nous faut  en ce domaine composer avec un certain nombre de conventions artistiques propres à l'art égyptien.
 
     Et comme le souligne Michel Malaise, mon ancien Professeur d'égyptologie à l'Université de Liège, dans la préface qu'il rédigea lors de la publication de la thèse de doctorat de mon ami Dimitri Laboury :

     "L'art royal égyptien ne se préoccupe pas d'abord de réalisme, encore moins de vérisme, il est plutôt un art du vraisemblable, dans lequel subsiste une place pour le message idéologique, pour l'image que le souverain désire donner de lui-même, soucieux tantôt de se rattacher à la tradition et de souligner sa légitimité, désireux à d'autres moments de s'affirmer lui-même".
 
      J'estime pour ce qui me concerne que, possible ou non, cette scène gravée sur une plaque d'or de 18, 8 cm de long et 10, 5 de haut par un artiste qui, indubitablement, excellait dans l'art de la miniature, a vraiment fière allure !

 

     A partir de la XIXème dynastie, si j'excepte l'une ou l'autre représentation de char de parade, de promenade, c'est pour illustrer les scènes uniquement d'affrontements guerriers que le thème du cheval galopant sera repris par les artistes ; et ce, aux fins d'affirmer péremptoirement l'importance des combats menés par pharaon contre les pays étrangers. 

     En Egypte, seuls les souverains disposaient d'importants haras dirigés par une caste de hauts fonctionnaires portant des titres tels que Intendant des Ecuries royales ou Scribe des Ecuries royales qui commandaient un personnel nombreux.

     Ces haras, je pense y avoir suffisamment insisté, étaient approvisionnés par les cadeaux des  princes tributaires étrangers, essentiellement asiatiques, soumis à la puissance égyptienne ; et parmi eux, le plus grand "fournisseur" était le Retenou (Palestine méridionale actuelle) :  pour Thoutmosis III déjà, toujours d'après  les Annales au temple d'Amon-Rê de Karnak, sont répertoriées les livraisons suivantes : 24 chevaux offerts en l'an 24 du règne, 188 en l'an 30, 260 en l'an 33, 226 en l'an 35, 328 en l'an 38 et encore 229 l'année suivante ... 

     Pour beaucoup d'égyptologues donc, tous ces pur-sang, fleuron des écuries royales, proviennent  de l'étranger. Néanmoins, Jean Yoyotte, lui,  à la page 52 de l'ouvrage que je citais au début de mon intervention - et c'est sur cette note que, pour ma part j'assortirai d'un point d'interrogation, je terminerai aujourd'hui -, affirme qu'il y eut sans conteste des élevages de chevaux en Egypte, particulièrement sur "les étendues herbeuses qui bordaient le Delta, notamment vers Pithôm".

    Personnellement, mais mes connaissances d'amateur ne prétendent évidemment pas à l'exhaustivité, je n'ai en mémoire aucun document, aucune représentation dans une tombe ou un temple pour corroborer son assertion ...


(Barbotin : 2006, 76-7 ; Bouvier-Closse : 2003, 13-15 ; Caritoux : 1998, 21-6 ; Gros de Beller :  2006, 160-5 ; Laboury : 1998, II ; Posener/Sauneron/Yoyotte : 1959, 51-3 ; Reeves : 1995, 189-91 ; Sethe : 1984, 704 ; Vandier d'Abbadie : 1946, 31-8)


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commentaires

M
<br /> bonjour Richard<br /> je découvre par hasard votre site grace au lien dans votre dernier message sur ddchampo. Comme vous le savez (peut-être?) je m'intéresse à l'utilisation guerrière du cheval (via le char) en Egypte.<br /> Bravo pour cet article original, j'ai découvert à ma surprise que Yoyotte, déjà il y a 50 ans, contestait la légende (trop répandue) du cheval introduit par les Hyksos (et donc du char), thème que<br /> je défends aussi dans tous mes articles.<br /> Surpris de ne pas voir dans la bibliographie l'excellent livre de C Rommelaere "les chevaux du NE égyptien" qui montre et analyse (presque) toutes les représentations de cheval en Egypte.<br /> Michel (dit Montou sur ddchampo)<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Bonjour et merci à vous, Michel/Montou, d'être venu visiter mon blog après m'avoir "rencontré" dernièrement sur le forum d'égyptologie de ddchampo, lui qui m'avait<br /> fait l'honneur de plébisciter mon modeste travail en me désignant "Site du mois" en février dernier, déjà ...<br /> <br /> Comme j'aime à le répéter - notamment, ici-dessus à Jean-Pierre ces derniers jours -, je suis un simple amateur qui dispose d'une belle collection d'ouvrages et d'articles égyptologiques que<br /> j'estime suffisante pour rédiger les interventions me permettant de virtuellement visiter avec ceux qui me suivent les différentes salles du Département des Antiquités égyptiennes du Musée du<br /> Louvre.<br /> <br /> On peut toujours s'améliorer, certes - et je profite de l'occasion pour vous remercier d'avoir ici judicieusement attiré mon attention sur cet ouvrage que je ne connaissais absolument pas, alors<br /> que pourtant dû à la plume d'une compatriote belge, et que je vais me procurer sans tarder -, mais j'ai écrit le premier billet de ce qui constituera, à terme, un diptyque visant à présenter les<br /> ostraca avec chevaux de la vitrine 1 de la salle 5 avec ce que je possédais dans ma bibliothèque personnelle.<br /> <br /> Très heureux, au demeurant, de constater qu'il puisse être remarqué par le spécialiste que vous êtes en la matière et encore lui apprendre l'une ou l'autre chose ...<br /> <br /> A bientôt vous lire, ici ou sur le forum.<br /> <br /> Cordialement,<br /> Richard   <br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Tes textes ne sont pas aussi simples à mettre en page que tu as l’air de nous le faire croire, Richard !<br /> Ton érudition est flagrante, mais celle-ci, alliée à la passion, ne suffirait pas sans une imagination ordonnée qui permet de retrouver les bons textes, les bonnes photos, d’introduire des mots<br /> précis, dans le bon ordre, pour permettre la compréhension d’un sujet pas toujours facile pour les lecteurs sans connaissance comme moi.<br /> Ces explications sur l’utilisation du cheval en Egypte sont limpides.<br /> Ton cocktail est dosé à point.<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Merci, Alain, pour ce très gentil commentaire : si j'ai pu par cet article évoquant le cheval égyptien à grands traits rendre "limpides" les points que je<br /> voulais donner à connaître, je pense que j'aurai, dans la droite ligne de ce qui fut ma passion professionnelle trente-trois années durant, réussi à rester un passeur de mémoire, un ouvreur de<br /> chemins ...  <br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> Je suis désolée Richard, j'ai bien reçu votre mail concernant d'éventuelles photos que je pourrais vs prêter sur Karnak mais le message a été effacé par inadvertance, d'autre part je ne suis pas<br /> dutout disponible en ce moment, problème de santé d'un proche, je n'ai tout simplement pas de temps à consacrer à OB, dès que je le pourrai je vs recontacterai, redonnez moi votre mail; Tifet<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Ne vous tracassez surtout pas, chère Tifet ! Et surtout, prenez soin de vous et des vôtres ...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Je suis confondu par votre érudition, cher Richard !<br /> Je serais bien en peine de vous poser des questions...<br /> Alors, juste une. Prenez-là avec le sens de l'humour qui vous caractérise : Sous la XVIIIème dynastie, les chevaux avaient-ils déjà des jambes ?<br /> Cordialement.<br /> Jean-Pierre<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Mais bien évidemment, Jean-Pierre, et des yeux, et une bouche, et une queue : mais pas d'ailes ... Morale de l'histoire : ce ne seront jamais des alouettes !<br /> <br /> <br /> Plus sérieusement : ne vous méprenez surtout pas ! Je ne suis qu'un amateur doté d'une imposante bibliothèque, il est vrai, que l'âge aidant j'ai pu me constituer et dans laquelle, le plus<br /> facilement du monde, comme n'importe qui pourrait le réaliser à ma place, je puise les informations qui me sont nécessaires pour rédiger mes articles.<br /> Il suffit de savoir dans quel(s) ouvrage(s) chercher - ce qu'une base informatique de données judicieusement constituée vous permet aisément de faire -, puis d'aligner les phrases qui<br /> constitueront le corps même du texte ...<br /> A cela, vous ajoutez une forte dose de passion : c'est aussi simple que cela !<br /> <br /> Merci de me faire comprendre que mon cocktail est réussi !<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Dans la tombe de Cheikh Abd el-Gournah/ /Tombe de Ramose (TT55), du Nouvel Empire, sous le règne d’Amenophis III, dans la première salle hypostyle/mur est-aile sud, il y a un superbe bas-relief des<br /> convives du banquet funéraire : derrière May, frère du défunt, chef des chevaux du roi et envoyé royal dans les pays étrangers, et sa femme Ourel, favorite de Mout d'Isherou, on peut voir une<br /> représentation de cheval sans char ou attelage, assez petite certes, mais très élégante.<br /> <br /> J’ai – il y a 10 ans - dessiné au porte-mine ce charmant couple, tu connais bien ce dessin, et j’envisage de le montrer sur mon blog. Monsieur T. Benderitter y fait référence sur son site ; il<br /> m’autorise en outre à m’inspirer de ses pages, parce que le fait que ce soit toi qui m’aies recommandé soit une assurance, m’écrit-il. Permets-moi de te contacter cet hiver à ce sujet, si tu le<br /> veux bien, j’aurai besoin que tu m’apportes quelques précisions sur certains éléments de ce magnifique bas-relief qu’il n’aborde pas.<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Aucun problème, évidemment, et tu le sais, pour qu'à nouveau nous discutions de ce splendide bas-relief de la tombe de Ramose.<br /> <br /> Mais, pour plus spécifiquement rebondir sur certains termes de ton commentaire de ce matin, j'ajouterai trois points.<br /> <br /> 1. Il n'est évidemment pas étonnant que la représentation du cheval auquel tu fais allusion soit "très élégante" : ce hiéroglyphe fait partie d'un ensemble, textes et gravures,<br /> ressortissant à l'art particulièrement esthétique de l'époque d'Aménophis III.<br /> Il n'est aussi pour nous en convaincre que de nous rappeler, entre autres, le bas-relief de la Grande Epouse royale Tiy, au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles que nous aimons tant et que nous<br /> avons tous deux évoqué sur nos blogs respectifs au printemps dernier (et dont ton superbe dessin enlumine la colonne de droite, ci-contre.) <br /> <br /> 2. Que le cheval en question soit ici "sans char ou attelage" est tout à fait logique dans la mesure où, dans cette colonne commençant à expliquer les différentes fonctions du<br /> personnage, il sert de déterminatif au terme sesemet sur lequel, dans mon article, j'ai mis l'accent pour expliquer qu'il était, à partir de la XVIIIème dynastie essentiellement, employé<br /> dans la langue égyptienne pour désigner le cheval. Et si tu as été visuellement attentif à mon explication, tu retrouveras sur le dessin que tu as réalisé voici une dizaine d'années les deux "S"<br /> qui commencent le mot lui-même ...<br /> (Le lapicide a choisi une autre graphie pour le son "met" : le vautour de la désse Mout, épouse d'Amon, d'où son martelage probablement à l'époque amarnienne. Mais il serait bien trop<br /> long ici de vouloir épiloguer sur cet aspect des choses ...)<br /> <br /> 3. Quant à Thierry, concepteur de l'extraordinaire site OsirisNet (http://www.osirisnet.net/), il ne m'étonne nullement qu'il t'ait autorisé à t'inspirer de son article consacré à la tombe de<br /> Ramose, pas tant parce que tu as fait allusion à mon modeste travail, mais plus certainement parce qu'il m'apparaît comme un homme bon, qui aime aussi partager ce qui constitue sa passion<br /> ...<br /> <br /> <br /> <br />

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